La clause de solidarité dans le contrat de bail en colocation

Mis Ă  jour le 8 novembre 2023

La colocation, une tendance en plein essor chez les jeunes en France ! Que vous optiez pour un bail d'habitation meublée ou un bail d'habitation vide, il y a de fortes chances que vous rencontriez la fameuse "clause de solidarité". Non, ce n'est pas un super-héros du monde de la location, mais elle reste tout aussi importante ! 

Cette clause agit en quelque sorte comme une assurance pour votre contrat de location, veillant Ă  ce que les loyers soient payĂ©s sans difficultĂ©. Vous vous demandez ce qu'elle implique vraiment et comment Ă©viter les problĂšmes ? Pas de souci, nous avons tout dĂ©cortiquĂ© dans notre article. PrĂȘt Ă  devenir un expert de la colocation ? 😄🏠

Qu’est-ce qu’une clause de solidarité ?

La clause de solidaritĂ©, Ă©galement appelĂ©e clause d'indivisibilitĂ©, est souvent le chouchou des contrats de colocation. À la diffĂ©rence de l'assurance habitation pour locataire, elle n'est pas imposĂ©e par la loi. Chaque colocataire porte, Ă  titre individuel, la responsabilitĂ© complĂšte des obligations du bail, incluant notamment :

  • Les charges locatives
  • Le paiement de la totalitĂ© du loyer

Qu’en dit la loi ? 🧐
Selon les articles 1200 à 1216 du Code civil :

« Il y a solidaritĂ© de la part des dĂ©biteurs, lorsqu’ils sont obligĂ©s Ă  une mĂȘme chose, de maniĂšre que chacun puisse ĂȘtre contraint pour la totalitĂ©, et que le paiement fait par un seul libĂšre les autres envers le crĂ©ancier. »

En colocation, tous les colocataires signent conjointement un unique contrat de bail. Cela signifie que le bailleur a le droit de réclamer la totalité du montant dû à n'importe lequel d'entre vous. Donc, si l'un des colocataires se retrouve dans l'incapacité de payer sa part, les autres devront mettre la main à la poche pour couvrir le déficit.

Lorsque vous dĂ©cidez de mettre fin Ă  votre colocation, notez que vous serez collectivement responsables du paiement du loyer et des charges pendant toute la pĂ©riode de prĂ©avis. En d'autres termes, il n'y a pas de fuite possible ! 😄💰

Bon Ă  savoir 💡: il est possible de mettre fin Ă  la clause de solidaritĂ©. Pour ce faire, vous pouvez ajouter un avenant au bail, spĂ©cifiant que le colocataire sortant n'est plus solidaire aprĂšs la pĂ©riode de prĂ©avis.


Quelle est la durée de la clause de solidarité ?

En modifiant l'article 8-1, la loi Alur de 2014 a introduit des changements concernant la clause de solidaritĂ©. Avant cette modification, les colocataires Ă©taient solidaires du paiement du loyer jusqu'Ă  la fin du bail (sauf en cas d’accord avec le bailleur). 

Depuis la loi Alur, cette solidarité ne s'applique que pendant les 6 mois suivant le départ d'un colocataire. Elle peut prendre fin plus tÎt si un nouveau colocataire rejoint le logement.


Comment se désolidariser d'un bail solidaire ?

VoilĂ  une petite subtilitĂ© lĂ©gale qui mĂ©rite d'ĂȘtre Ă©claircie : si l'un de vos colocataires dĂ©cide de faire ses valises et que le propriĂ©taire accepte un nouveau locataire en remplacement, l'ancien colocataire peut dire au revoir Ă  ses obligations de paiement du loyer. Cependant, ce petit tour de passe-passe ne s'applique qu'aux contrats conclus aprĂšs la loi Alur en 2014. Pour ceux qui ont signĂ© avant, dĂ©solidarisation rime avec accord du bailleur.

Alors, si vous avez envie de quitter la colocation en toute tranquillité, faites signe au bailleur dÚs que possible. Cela évite les quiproquos et les frayeurs inutiles. Deux options s'offrent à vous :

  • Envoyez une lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception.
  • Remettez votre prĂ©avis en main propre et obtenez un petit bout de papier qui le confirme.

Un dernier dĂ©tail amusant Ă  garder Ă  l'esprit : il se peut que vous soyez assignĂ© Ă  rĂ©sidence (enfin, financiĂšrement parlant) jusqu'Ă  l'arrivĂ©e d'un nouveau locataire, d'oĂč l'importance d'avertir vos colocataires en avance pour Ă©viter les frais surprises. Si les choses se compliquent ou que votre bailleur joue les magiciens rĂ©calcitrants, n'hĂ©sitez pas Ă  faire appel Ă  un avocat spĂ©cialisĂ© en droit immobilier. AprĂšs tout, la magie, c'est bien, mais connaĂźtre ses droits, c'est encore mieux ! 


Quelles sont les rÚgles de solidarité des colocataires et de leurs cautions ?

Prenons un instant pour dĂ©cortiquer les rĂšgles du jeu en matiĂšre de location. Vous n'Ă©chapperez pas Ă  la signature du contrat de location, c'est un passage obligĂ©. De plus, le logement Ă  louer doit offrir une surface minimale de 16 mÂČ pour deux colocataires, avec un ajout de 9 mÂČ par colocataire supplĂ©mentaire.

Bon Ă  savoir 💡: le propriĂ©taire peut rĂ©clamer un dĂ©pĂŽt de garantie, mais rassurez-vous, il est remis au dernier colocataire qui tourne la clĂ© dans la serrure (Ă  moins que le bail ne dise le contraire).


Quelle assurance habitation pour une colocation ?

L’assurance habitation est-elle obligatoire ? Bien sĂ»r, c'est une question qui surgit frĂ©quemment lorsque nous plongeons dans les mĂ©andres des aspects juridiques de la location. En France, la loi a posĂ© son pied Ă  terre, exigeant que tous les locataires prennent une assurance pour leur petit coin de paradis. Et voilĂ  le twist amusant : chaque annĂ©e, comme une tradition annuelle de fournir une attestation d'assurance au seigneur foncier, c'est la saison des justificatifs qui dĂ©file!

Pour ceux d'entre vous qui partagent un toit avec d'autres, envisager une assurance habitation pour colocation peut ĂȘtre une idĂ©e lumineuse. Pourquoi ? Eh bien, pour rester Ă  l'abri des soucis locatifs tels que les explosions, les fuites d'eau, et les incendies, bien sĂ»r ! Dans une colocation, au moins un des locataires doit endosser le rĂŽle de protecteur en souscrivant une assurance habitation. C'est ici que vous, en tant que colocataire, entrez en scĂšne avec deux options : soit vous optez pour une assurance individuelle, soit vous choisissez de faire Ă©quipe avec tous les autres habitants pour une protection commune.

A noter que la garantie des risques locatifs comporte quelques limites, notamment l’exclusion : 

  • Des dĂ©gĂąts causĂ©s au voisinage ;
  • Des biens des colocataires.

Il faut donc bien choisir ses garanties pour sa colocation. Nous vous recommandons d’opter pour une assurance multirisque habitation (MRH). Celle-ci couvre les dommages causĂ©s aux tiers, et offre gĂ©nĂ©ralement une garantie habitation contre le vol et les dommages Ă©lectriques.


Comment ne pas payer la clause de solidarité ?

Au moment de parapher votre contrat de location, jetez-y un coup d'Ɠil attentif pour repĂ©rer la clause de solidaritĂ©. Si elle manque Ă  l'appel, c'est une bonne nouvelle pour vous. En l'absence de cette clause, le propriĂ©taire n'aura pas le pouvoir de vous imputer la responsabilitĂ© du paiement du loyer si l'un de vos colocataires fait faux bond. Et si vous souhaitez vous prĂ©server de toute implication solidaire dans cette affaire de loyer, il existe une option : conclure un bail individuel. Dans cette configuration, chaque locataire porte la responsabilitĂ© individuelle de rĂ©gler son propre loyer et ses charges. Vous avez le choix entre la solidaritĂ© et l'indĂ©pendance financiĂšre, Ă  vous de jouer !

Dans certaines situations particuliĂšres, par exemple lorsque votre situation financiĂšre traverse une tempĂȘte, il existe une possibilitĂ© plutĂŽt cool : vous pouvez solliciter un juge pour obtenir une petite pause ou une rĂ©duction temporaire de vos responsabilitĂ©s contractuelles.

La colocation, c'est un peu comme jongler avec un contrat de bail. Il est vital de saisir les termes de ce précieux document et les obligations qui découlent pour tout le monde impliqué. Si vous avez des doutes, n'hésitez pas à prendre contact avec des pros pour obtenir des conseils avisés. Et surtout, ne sautez pas les étapes : prenez le temps de lire et de digérer ce contrat avant de vous engager.

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